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Depuis plusieurs années, le commerce en vrac a le vent en poupe. Si en 2016 la France ne comptabilise qu’une vingtaine d’épiceries sans emballage, plus de 700 boutiques sont aujourd’hui ouvertes, et rencontrent un franc succès. En effet, les enjeux économiques et écologiques liés à l’achat de produits en vrac séduisent de plus en plus les consommateurs, qui voient en cette manière de consommer un moyen d’agir à leur échelle.
Avec la crise sanitaire survenue en 2020, nombreux sont les français qui ont remis en cause leur manière de consommer. La levée des ordures étant moins récurrente, tous ont pu constater à quel point les emballages et le plastique inondaient nos poubelles. Les restrictions de déplacement ont également poussé les citoyens à se diriger, de nouveau, vers leurs commerçants locaux, oubliés pendant longtemps au profit de la grande distribution. Un questionnement général s’est alors engagé sur la manière dont chacun pourrait améliorer sa consommation au quotidien. L’un des moyens les plus accessibles étant de réduire sa consommation de déchets, les consommateurs se sont alors de plus en plus tournés vers ces épiceries alternatives, qui proposent une large gamme de produits sans aucun emballage, souvent locaux et/ou bio.
Dans un commerce de vrac, c’est vous qui ramenez vos contenants : bocaux, bouteilles en verre et sacs en tissu seront vos meilleurs alliés. Vous remplissez, vous pesez, vous payez, et c’est gagné ! En plus de limiter les déchets et le suremballage, le vrac soulève également des enjeux économiques. Faire ses courses en vrac, c’est acheter uniquement la quantité dont on a besoin, ni plus ni moins, et ainsi payer un prix juste. Là ou les grandes surfaces nous poussent à acheter toujours plus, le vrac nous invite au contraire à limiter notre consommation, et donc à réduire notre gaspillage alimentaire. Pour rappel, un français jette en moyenne 50 kilos d’emballages et 7 kilos de nourriture par an…
Au-delà des bénéfices pour la planète et pour le porte-monnaie, se rendre dans une épicerie en vrac c’est également bénéficier d’un contact privilégié avec les commerçants et les autres clients. En effet, l’ambiance chaleureuse d’une boutique de vrac où tout le monde s’échange ses astuces et recettes nous fait vite oublier l’atmosphère morose des supermarchés.
Le contexte législatif a fortement contribué à l’essor du phénomène de vente et d’achat en vrac. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec) du 10 février 2020 souhaite en effet sortir du plastique jetable d’ici 2040, lutter contre le gaspillage alimentaire et produire mieux. Depuis le début de l’année, les magasins ont également l’obligation d’accepter les contenants personnels des consommateurs, à condition qu’ils soient propres et adaptés à la nature du produit acheté. Le projet de loi climat promeut encore davantage le vrac, obligeant même les supermarchés de plus de 400m² à consacrer 20% de leur surface de vente à des produits sans emballage d’ici 2030. Espérons que cela incitera les consommateurs les plus réticents à sauter le pas vers ce mode de consommation responsable et raisonnable !
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