Marché du vrac en 2020 : les dix infos à retenir

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Réseau Vrac et Nielsen ont présenté jeudi 4 mars 2021 un bilan du marché du vrac en 2020, agrémenté d’une étude réalisée en décembre 2020 auprès de 9 900 foyers, sur les motivations d’achats des consommateurs. Le point sur les principales infos à retenir.

1- Un chiffre d’affaires estimé à 1,3 milliard d’euros

C’est le chiffre d’affaires du marché du vrac, tous circuits confondus en 2020 d’après Réseau Vrac. Ce chiffre n’inclut pas les marchés, les fruits et légumes ainsi que les service à la coupe.

2- Un marché en croissance de 8 %

La croissance du marché s’est élevée à 8 % en 2020. Cette belle performance est néanmoins nettement ralentie par rapport au bond de 41 % enregistré en 2019 versus 2018. La crise sanitaire, et avec elle, l’inaccessibilité des rayons vrac, en est la principale cause pour 42 % des sondés. « Cette baisse est davantage due à des problèmes d’accès à l’offre plutôt qu’à un choix volontaire de réduire ce mode de consommation ou à une peur de l’hygiène », affirme Cémlia Rennesson, directrice de Réseau Vrac, l’association qui regroupe les professionnels du secteur.

3- Quatre foyers sur 10 achètent en vrac

Bonne nouvelle, ce mode de consommation n’a pas perdu de fidèles, ou très peu. En décembre 2020, la proportion de foyers acheteurs de vrac était de 37 %. Elle est quasiment revenue au niveau observé en janvier 2020 où la pénétration était de 40 %, et ce, malgré une forte désaffection observée en cours d’année. Durant le premier confinement, cette part était en effet tombée à 22 %.

4- Un foyer sur cinq est acheteur régulier

46 % des acheteurs de produits en vrac sont des consommateurs réguliers avec un acte d’achat ou plus par mois. Cela représente 19 % des foyers français. « Le vrac est donc loin d’être un microphénomène. Il est rentré dans les habitudes régulières de 5,4 millions de foyers français », estime Isabelle Kaiffer, directrice études consommateurs chez Nielsen.

5- Les motivations économiques priment

Chose plus surprenante, les raisons écologiques ne sont pas la première motivation des acheteurs de vrac. 37 % des sondés indiquent se tourner vers le vrac pour acheter la juste quantité, quand ils ne sont que 22 % à préférer ce mode de consommation pour réduire les déchets d’emballages. Cette raison économique prime davantage chez les acheteurs occasionnels.

6- L’acheteur vrac loin du stéréotype « bobo parisien »

Nielsen tord le cou aux idées reçues. « On est loin d’un phénomène uniquement parisien ou associé aux jeunes cadres dynamiques. L’acheteur vrac ressemble davantage à monsieur et madame tout le monde », affirme Isabelle Kaiffer. D’après l’étude, les amateurs de produits non-emballés vivent majoritairement seuls et habitent en zone rurale ou dans des villes de moins de 20 000 habitants. 53 % ont plus de 50 ans et 31 % sont retraités.

7- Les magasins bio, circuit privilégié des acheteurs réguliers de vrac

Pour faire leurs courses de produits en vrac, 61 % des acheteurs privilégient les grandes et moyennes surfaces, contre 53 % pour les magasins bio et seulement 10 % pour les épiceries vrac. Néanmoins, pour les acheteurs réguliers de vrac (un achat par mois minimum), le réseau spécialisé devient le principal circuit de distribution (63 %), devant les hypers et supers (56 %) et les épiceries vrac (15 %).

8- Le non-alimentaire sort de sa niche

Les produits d’épicerie restent de loin les plus demandés en vrac, à commencer par les oléagineux et les fruits secs plébiscités par 63 % et 56 % des sondés. Le non alimentaire fait toutefois une belle percée. Près de 10 % des acheteurs se sont tournés l’an passé vers le liquide vaisselle, les produits d’entretien ou encore la lessive en vrac.

9- 54 % des Français veulent des marques en vrac

Mieux, cette proportion monte à 73 % pour les acheteurs de vrac, confirmant qu’il y a une réelle place sur le marché pour les marques. A la question, quels types de produits aimeriez-vous que les marques proposent en vrac, 70 % des sondés ont répondu qu’ils souhaitaient disposer de la possibilité d’acheter les mêmes produits qui sont habituellement vendus emballés.

10- 3,2 milliards prévus en 2022

Pour conclure, Célia Rennesson réaffirme les ambitieuses prévisions du marché, lequel devrait atteindre 3,2 milliards d’euros en 2022. « La consommation du vrac est revenue au niveau d’avant crise et que le parc de magasins et l’offre s’étend. Par ailleurs le cadre législatif, sur lequel nous travaillons au niveau national et européen pour intégrer davantage de produits dans la distribution vrac, va permettre de soutenir cette dynamique ».